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Avant-match ESTAC-Angers SCO - 14ème journée de L1


Chaque semaine, un supporter adverse viendra nous parler de son club, de notre club, du match à venir mais pas que, histoire de prendre le pouls dans le camp adverse.

Par le biais du projet de @LaFranceFoot, j'ai l'opportunité d'échanger avec 19 autres supporters de L1.

Cette semaine c'est @SCO_1919 qui a accepté de répondre à mes questions.

 

 

"Jean-Louis Garcia a beaucoup apporté au SCO."

 

 

 

Pour commencer, quelle image as-tu de l'ESTAC ? Que penses-tu du club ?

 

Troyes et Angers sont des clubs qui boxent dans la même catégorie. A ce titre ils sont assez similaires et terme d’infrastructures, de moyens et d’objectifs. L’ESTAC renvoie une image d’un club sérieux et familial. Le staff et les dirigeants ont la tête sur les épaules et sont responsables dans leurs choix. Globalement l’image qu’il s’en dégage est plutôt positive pour nous, et c’est normal puisque c’est un club qui nous ressemble. Et puis... c’est le club de Benjamin Nivet !

 

 

Comment juges-tu le parcours du SCO jusqu'à présent cette saison ?

 

Bizarre et contrasté. Bizarre car il est étrange pour une équipe comme la nôtre d’être 5ème au classement extérieur, invaincue, et seulement avant dernier, sans victoire, chez nous. Contrasté car les résultats ne sont intrinsèquement pas mauvais. Les nuls décrochés face à des «gros» du championnat sont satisfaisants. Ne pas avoir connu la défaite à l’extérieur également. Mais trop de matchs nuls cette saison. Trop d’occasions de prendre les 3 points ont par ailleurs été gâchées comme les matchs où l’on se fait remonter par Strasbourg, Nice ou Lille. De manière générale, si nos prestations sont parfois abouties, elles manquent de constance sur l’ensemble d’un match. On retrouve par là un mal connu l’an passé ou souvent, une mi-temps est bonne et l’autre pas. Ou l‘inverse. Très frustrant. Au final, on n’est pas inquiets plus que cela du fond de jeu et du classement, mais il serait bon de tuer les matchs quand on en a l’occasion et d’agir avant que le manque de point soit criant.

 

 

Jean-Louis Garcia a entrainé Angers pendant 5 saisons (2006 à 2011), il est maintenant à Troyes, qu’a-t-il apporté au club ? A-t-il laissé son empreinte à Angers ?

 

Il a apporté beaucoup. Il a été l’entraîneur par qui le renouveau du SCO a pu se concrétiser avec sa venue, celle d’Olivier Pickeu et celle du Président parti depuis. Le choix de JLG fut décisif. Il a apporté rigueur et sens tactique à une équipe moyenne du championnat National. Mais dès la 1ère année, les joueurs ont adhéré au discours et le club est remonté en Ligue 2. Il a ensuite su installer le club à ce niveau et le faire progresser saison après saison. Une longévité de 5 ans pour un coach au SCO, cela ne s’était pas vu depuis longtemps et c’est forcément un passage remarqué. Bien sûr qu’il aura laissé son empreinte. D’ailleurs son successeur, Stéphane Moulin, faisait partie de son staff et est toujours coach du SCO aujourd’hui...

 

 

La sortie de Jean-Louis Garcia (conférence d’après-match DFCO–ESTAC) a soulevé une question : faut-il mettre le beau jeu de côté pour se maintenir ? C’est ce qu’a fait Moulin lors de votre 1ère saison en L1 donc j’imagine que tu es d’accord avec Garcia ?

 

Je pense comprendre pourquoi JLG a prononcé cette phrase. Il y a deux ans, lors de la précédente descente de l’ESTAC, l’équipe était réputée joueuse et reconnue pour délivrer un jeu « léché ». Au final, une rétrogradation vite consumée. La question est, c’est quoi le beau jeu ? Je ne dirais pas forcément c’est celui qui gagne, c’est trop réducteur pour être satisfaisant, mais c’est celui qui permet à une équipe d’optimiser les moyens dont elle dispose pour maximiser ses résultats. Quand Paris dispose de joueurs comme ceux qui composent son effectif, on attend légitimement un jeu de passes répétées, de mouvement, de percussion et de profondeur. Mais tous les clubs n’ont pas ces moyens et n’ont pas l’opportunité de disposer d’un effectif qui peut sur une saison garantir cette fluidité. Sont alors mises en œuvre d’autres qualités, d’autres valeurs qui, quand elles sont sublimées, peuvent aussi procurer du plaisir aux acteurs et aux suiveurs. Quand le SCO lors de sa remontée, tissait sur le terrain une toile défensive faite de rigueur tactique, de solidarité entre les lignes et de don de soi de chacun des coéquipiers, pour nous supporters du SCO, on prenait plaisir à voir se briser sur ce travail colossal les vagues des attaques de nos adversaires. Cette année, notre jeu a changé, avec une animation offensive différente et un jeu plus porté vers l’avant et au final, comme dit plus, on ressort plus souvent frustrés des rencontres qui se terminent par 2-2, 3-3, qui si on avait gagné 1-0 sur un coup franc bien dosé sur la tête d’un de nos défenseurs....

 

 

Plusieurs joueurs ont fréquenté nos 2 clubs par le passé et notamment (plus récemment) Denis Petric et Mohamed Yattara. Qu’ont-ils fait au SCO ? T’ont-ils marqué ?

 

Pour Petric et Yattara, c’est sûr que le nom que l’on retiendra le plus des deux est celui de Yattara. Il avait joué un rôle important lors la saison 2013/2014 en marquant 11 buts (30 matchs joués) dont je crois me souvenir un triplé... à Troyes ! Denis Petric n’a guère eu l’occasion de s’imposer au SCO. Arrivé pour remplacer le départ hivernal de Butelle, il a été coincé entre l’arrivée à maturité de Letellier et le recrutement de Michel. Venu de l’Aube avec une étiquette de gardien chat noir (le bilan de Troyes en championnat était alors catastrophique) il a enchaine aussi les défaites au SCO les fois où il était titularisé... Je pense que son passage à Angers ne restera pas non plus dans ses meilleurs souvenirs de carrière. (Voir en bas de page la liste de tous les joueurs et entraineurs ayant porté les deux maillots)

 

 

Dernière question, un prono pour samedi ?

 

On continue la série d’invincibilité à l’extérieur ! Et on prend des points car ça commence à urger : 1-2 pour le SCO. ;-)


La liste exhaustive des joueurs et entraineurs ayant porté les deux maillots (fournie par SCO1919):

 

Michel Audrain, Fahid Ben Khalfallah, Jacques Bonnevay, Guy Campiglia, Vincent Carlier, René Cédolin, René Dussautois, Roger Fiévet, Nicolas Florentin, Jean-Louis Garcia, Frédéric Garny, Auriol Guillaume, Blaise Koffi Kouassi, René Le Lamer, Hervé Louis-Marie, Paul Lévin, Marc Maufroy, Jérôme Molinier, Georges Mouyémé-Elong, Mounir Obbadi, Denis Petrić, Fernand Pordié, André Renard, Jean Saupin, Jean Tison, Mohamed Lamine Yattara Slimane Sissoko (jeunes).

 

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