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Avant-match RC Strasbourg - ESTAC 25ème journée de L1


Chaque semaine, un supporter adverse viendra nous parler de son club, de notre club, du match à venir mais pas que, histoire de prendre le pouls dans le camp adverse.

Cette semaine c'est @PlaneteRacing qui répond à mes questions.

 

 

"Un club meurt quand il n’a plus de supporters."

 

 

 

Pour commencer, quelle image as-tu de l'ESTAC ? Que penses-tu du club ?

 

Un club à l’image de sa ville. Donc assimilé à l’univers champêtre d’un coin de la France que personne ne connaît. Footballistiquement, c’est un club habitué à faire l’ascenseur. En revanche la ligne sportive est globalement cohérente avec une volonté de faire le jeu. Je me rappelle d’un ESTAC sympathique malgré la descente il y a 2 ou 3 ans. Un aspect qu’on ne souligne pas assez. Mais ce week-end on ne sera pas là pour faire de cadeaux ni de sentiments. On devra l’emporter.

 

 

Comment juges-tu le parcours du Racing jusqu'à présent cette saison ?

 

On est tous d’accord pour dire qu’une 14eme place à ce moment du championnat, on aurait tous signé en juillet. Encore plus en septembre quand on était 19eme. Maintenant, on sait qu’on peut prétendre à mieux. On a déjà grillé tous nos jokers en janvier. On se met dans le dur tout seul. En espérant que la victoire en coupe de France remotive les troupes.

 

 

Quels sont les points forts et les points faibles de ton équipe ?

 

Tu vas filer le tuyau à Jean-Louis Garcia ou pas ? Notre défense, déjà. Ensuite, l’impression qu’on choisit nos matchs. En général, nos 5-10 premières minutes sont évocatrices de l’envie des joueurs. Maintenant, Lienard sera présent sur son jardin et offensivement c’est là qu’on est le mieux. Il faut aussi évacuer ces erreurs de placement et de concentration.

 

 

On a vu Bingourou Kamara hué et sifflé le week-end dernier. C'est un peu dur d'autant plus qu'il est votre gardien n°1, non ?

 

L’essentiel a déjà été dit sur les réseaux. Bingou a été très touché par les sifflets. Son début d’aventure en Alsace est loin d’être idyllique. Mais il a du potentiel. Nous, on doit être la pour pousser nos joueurs vers le haut, pas vers le bas.

Bingourou Kamara quitte les réseaux sociaux. Contexte compliqué autour du joueur strasbourgeois.

 

Plusieurs joueurs ont fréquenté nos 2 clubs par le passé et notamment Quentin Othon ou encore Eric Marester pour ne citer qu'eux. Que penses-tu de ces deux joueurs ?

 

Othon est revenu en 2016 chez nous. Il encadre la réserve. Marester n’aura pas marqué les esprits ni les cœurs, mais il n’a quasiment manqué aucun match et a été essentiel en National et Ligue 2. On l’en remercie pour ça.

 

 

Vous revenez de loin quand même. Toutes ces années de galères dans les basses divisons du football français. Ça doit être une sacrée fierté d'avoir retrouvé l'Elite. Et j'imagine que tout ça a contribué à tisser des liens forts entre les supporters et le club.

 

Oui. Notre histoire est unique en France dans la mesure où on a retrouvé l’élite. Peut-être que d’autres vont suivre, comme Bastia par exemple. En 2011, ce sont les supporters qui nettoyaient les tribunes avant et après les matchs. Notre président est alsacien, il a fait toutes ses gammes et était joueur ici. La famille Keller a fait un travail exceptionnel. Toute l’Alsace a soutenu le Racing ! Aujourd’hui les relations sont saines entre sécurité, supporters dont les UB et le club. On avance tous ensemble. C’est limite un conte de fée même si on a très vite subit les contraintes médiatiques et de la Ligue 1. On est tous fier de ce qu’on a accompli. Tout le monde a été impliqué plus ou moins directement dans la reconstruction du club. Je pense qu’on est un exemple à plusieurs échelles.

La leçon que le monde du football doit retenir, c’est qu’ « un club meurt quand il n’a plus de supporters ». Nous, « on n’est pas 11 mais des milliers », et depuis le CFA 2.

 

 

Dernière question, un pronostic pour dimanche ?

 

Victoire 2-1. Un but encaissé pour honorer la tradition, et 2-1 car c’est le score maison un peu. On l’aime bien. Pourquoi pas après avoir mené 2-0, en plus. Ce serait « so Racing ». Et victoire obligatoire vu le classement et calendrier.